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Randonnée GR58 : Tour du Queyras en 6 jours

Après le Tour du Mont Blanc et le GR10, on s’attaque au GR58, le tour du Queyras (prononcé Queyra). Une boucle de 110km de randonnée et de 8000m de dénivelé positif. Il y a également 9 cols à passer avec une altitude maximum à 2867m. Autant vous dire que ce n’était pas de la tarte !

Nous sommes partis à 5 pour un total de 5 jours et demi de marche. Comme pour le Tour du Mont Blanc, le GR58 est une boucle, vous pouvez donc démarrer la GR dans n’importe quelle ville mais dans notre cas nous avons voulu commencer le tour à Ceillac. Nous avons dormi en gîte à notre arrivé pour commencer dès le lendemain matin notre GR58. 

Jour 1 : Ceillac à Saint-Véran

15,5km et 1300m d+

Départ de Ceillac où nous prenions la traditionnelle photo de départ après avoir pris un mangé un bon petit déjeuner composé des viennoiseries de la boulangerie du village. C’est parti pour le GR58 : Tour du Queyras.

On démarre sur une route goudronnée en sortant de la ville pendant quelques minutes avant de récupérer un chemin de terre sur le côté gauche de la route. Ensuite, plus qu’à suivre les marquages en rouge et blanc qui nous indique qu’on est bien sur le bon chemin et aussi les panneaux directionnels jaune qui eux indiquent le prochain refuge, la prochaine ville ou le col avec la distance et le temps estimé pour y arriver.  Pour cette première journée, direction donc le col des Estronques à 2651m. 

On commence fort avec 1000m de dénivelé pour ensuite redescendre vers Saint-Véran qui est la plus haute commune habitée d’Europe. Après cet effort, on prend une petite pause bière pour ensuite reprendre la marche pour 2-3km afin de poser la tente à côté du torrent l’Aigue Blanche. 

Jour 2 : Rivière Saint-Véran vers la Monta

15,3km et 1022m d+

Nous nous réveillons après une nuit bien fraîche sous un ciel bleu pour grimper jusqu’au col de Chamoussière à 2882m suivi du col Vieux à 2806m d’altitude. Deux cols en une journée avec le peu de récupération la nuit précédente, ce n’était pas facile. Mais arrivé au col Vieux, on est récompensé de tous les efforts par une très belle vue sur le premier lac : le lac Foréant (2618m) puis 2km plus loin le lac Egorgéou (2394m). La vue sur ces lacs est à couper le souffle. C’est magnifique !

Entre ces 2 lacs, il y a 3 petits abris en pierre dans lesquels il est apparemment possible de s’y mettre pour passer la nuit. C’est un randonneur que nous avons croisé qui nous en a parlé, mais nous ne nous y sommes pas arrêtés. Je ne peux donc pas vous dire comment c’était à l’intérieur. Après avoir passé ces deux lacs nous avons eu, pendant une dizaine de minutes, de la pluie.

Ce sera la seule averse de la semaine, on a eu beaucoup de chance car la météo annoncée n’était pas en notre faveur. Nous avons continué à marcher vers le camping de Didier à la Monta. Il y a beaucoup d’emplacements pour les tentes, camping-car… avec douche et toilettes. Didier cuisine et prépare de bons petits plats ce qui permet de changer des plats lyophilisés que nous avons et surtout n’oubliez pas de prendre le verre de Genépi qui va vous réchauffer aha !

Jour 3 : La Monta vers Abriès

13,8km et 985m d+

3ème étape de cette randonnée, une journée qu’on attendait tous car c’était notre étape en gîte pour voir le match France-Portugal. Mais avant de pouvoir voir le match, on s’attaque au 4ème col de la semaine pour ensuite atteindre les crêtes de Gilly à 2584m d’altitude. Sur presque 2 km, on a suivi les crêtes avec un panorama à 360 degrés. Après avoir passé ces crêtes, on entame les 1000m de D- sur 8km vers Abriès. 

Une fois à Abriès vous trouverez des épiceries si vous voulez racheter des provisions pour la suite de votre randonnée. Petit conseil, ne vous chargez pas trop car le lendemain matin vous aurez un gros dénivelé 😉

Cette fois-ci, nous avons fait moins de 14km donc c’était une petite journée pour pouvoir arriver en milieu d’après-midi et profiter du gîte pour se poser un peu.

Jour 4 : Abriès vers Souliers

26,4km et 2018m d+

Après la nuit au gîte et le super petit déjeuner préparé maison, on s’attaque à la première grosse journée direction Souliers. C’était la partie qui a été la plus belle mais pour moi la plus difficile avec la chaleur couplée au poids du sac.

On prend donc la direction du col du petit Malrif à 2830m. Avant d’arriver au col enneigé, nous faisons 1000m de D+ sur 8km autour d’une flore incroyable et en longeant le torrent du Malrif.

Nous arrivons au superbe lac du grand Laus où nous nous posons une petite heure pour récupérer et manger. Nous repartons pour 230m de dénivelé en suivant le sentier sur le côté gauche du lac. Il s’agit d’une variante (tracé bleu sur l’image tiré de l’application All trails) afin de voir 2 autres lacs perchés dans les montagnes. La variante n’est pas balisée mais les traces aux sols permettent de se guider.

Ce chemin est assez dur avec des passages compliqués le long des crêtes pour récupérer le sentier.

Passé le col à 2830m, on redescend dans un décor à l’opposé de toute notre matinée, plus aucune fleur sur 200m de D-, uniquement du calcaire et de l’ardoise avant de retrouver un peu d’herbe dans la vallée qui mène aux fonds de Cervières.

Les Fonds est une ville où de nombreux randonneurs font étape. Mais, nous avons décidé de pousser un peu plus pour 600m de D+ jusqu’au col de Péas à 2629m. Puis ensuite, redescendre sur 6km avec 800m de D- pour poser la tente au gite de Souliers le grand Rochebrune.

Après avoir pris notre douche et une soupe, nous étions cassés de la journée mais nous n’étions pas pressés de nous coucher car on savait que la nuit allait être fraîche.

Jour 5 : Souliers vers Bramousse

25,9km et 1790m d+

Comme nous l’avions prédit, la nuit a été fraiche. Mais en plus de ça, au réveil, les douleurs articulaires, les ampoules et la fatigue commencent à se faire ressentir. Le temps de plier la tente, d’avaler une barre de céréale et nous repartons pour la deuxième grosse journée mais LA plus belle.

Pour commencer, nous prenons la direction du col du Tronchet à 2347m d’altitude soit 500m de D+ sur 3km. On redescend ensuite du col pour aller vers la ville de Brunissard où on s’arrête chez Marius pour déjeuner. Une pause un peu plus longue que prévu, qu’on regrettera un peu plus tard en fin de journée.

On décolle du resto vers 14h, le ventre bien rempli, trop peut-être, pour entamer les 750m de d+ à travers la forêt jusqu’au pied de la Garduère à 1825m d’altitude, pour ensuite longer le torrent du champ la Maison. Sur ce sentier, vous trouverez des petits chalets, des tables de pique-nique et juste après, un lac sans nom mais très beau entouré de sapin avec une couleur vert émeraude. Il reste ensuite une heure de marche pour arriver au col de Furfande qui se situe 2500m et où vous aurez une vue magnifique sur la vallée de Furfande et les écrins.

Jour 6 : Bramousse vers Ceillac

9,2km et 830m d+

C’est le dernier jour de randonnée, on se réveille après une nuit en gîte et un excellent petit déjeuner. Il nous reste moins de 10km et plus qu’un col à passer avant de redescendre vers Ceillac et finir officiellement ce GR58. Nous partons tranquillement un peu avant 10h pour passer notre dernier col de la semaine, le col Bramousse à 2251m. Nous redescendons vers Ceillac en 1h pour prendre la photo à l’endroit exact de la photo de départ pour finir la boucle du Gr58.  

La randonnée finie, direction le gîte pour poser nos affaires et faire un petit tournoi de tennis de table l’après-midi. Ensuite on continue à fêter notre GR58 en nous installant en terrasse pour prendre un verre puis plus tard au Matefaim avec une fondue, pizza et queyrasflette le soir pour bien terminer cette semaine. 

Nous avions un temps imparti donc deux grosses étapes d’environ 26km le jour 4 et 5 mais avec un peu plus de temps et en connaissant les beaux spots, voilà comment j’organiserai le tour :

  • Ceillac —> Saint-Véran (marcher 2-3km après la ville et se poser à côté de la rivière dans la forêt)
  • Saint-Véran —> Lac Egorgeou ou camping la Monta
  • Lac Egorgeou ou camping la Monta —> Abriès
  • Abriès —> Les Fonds
  • Les Fonds —> Souliers
  • Souliers —> Refuge de Furfande
  • Refuge de Furfrande —> Ceillac

Où manger et dormir sur le GR58 ? 

Lors d’un GR vous aurez la possibilité de dormir et manger en refuge ou en bivouac ou de mixer un peu des deux pour profiter d’une douche et d’un matelas pour bien récupérer. 

Gîte Ancolie bleue

Le troisième soir, pour regarder le match France-Portugal dans un bar, on a choisi de passer la nuit au Gîte Ancolie bleue à Abriès pour notre pause récupération. 

Nous avons été très bien accueillis par Émilie et Cyril. Nous avons eu le droit à un très bon dîner ainsi qu’un petit déjeuner maison super pour donner des forces pour la suite du GR58. Je recommande fortement ce gite et y séjourner en hiver doit être très sympa.

Le Matefaim

Le Matefaim à Ceillac propose divers plats comme la raclette, la fondue, la queyrasflette (comme une tartiflette mais avec le fromage du Queyras), ou la spécialité maison le matefaim, vous ne serez pas déçu. Prenez le sucre en digestif pour fêter la fin de votre tour GR58.

Chez Marius

Chez Marius à Brunissard, un restaurant dans lequel on devait juste faire une pause bière mais on a finalement mangé tout notre repas. Ils proposent de très bons plats avec de très beau choix de desserts maisons.

Le refuge Furfande : mon coup de cœur 

Après le col Furfand à 2000m d’altitude, se trouve le refuge Furfande qui fait face à la chaîne de montagne. Il est possible d’y poser sa tente ou de dormir directement dans le refuge. Ce n’était pas dans notre programme mais je conseille vivement d’y faire un stop pour dormir. Le gîte a une des plus belles vues du GR58. 

Nos tips

Conseils voyage

Un tips important si vous souhaitez faire le GR58 en bivouac c’est le choix du duvet. Nous avions un duvet pas assez adapté par rapport aux nuits fraîches du Queyras. Je vous conseille un duvet confort 0-5 degrés pour être bien au chaud. 

Si vous êtes tentés par une randonnée mais que l’expérience bivouac et autonomie complète vous fait un peu peur, vous pouvez faire vos étapes en gite ou refuge où vous aurez lit (chambre privée ou dortoir) avec dîner et petit déjeuner. Et certains gîtes proposent des paniers repas pour le midi. Cette expérience doit être tout aussi bien car vous pouvez faire des rencontres et aussi cela permet d’alléger le sac car il n’y aura pas besoin de réchaud, de provisions, ni de sac de couchage.

Retour d’expérience du GR58

C’était ma troisième randonnée en 3 ans, et l’expérience est toujours aussi folle. C’est un réel défi physique et mental où vous devez pendant plusieurs jours mettre de côté votre confort et vos habitudes et juste continuer à marcher en profitant des magnifiques paysages.

Les photos de l’article ne rendent pas aussi bien que le paysage en réalité, je vous invite à faire une randonnée dans les Alpes pour voir ces magnifiques paysages.

Vous pouvez retrouver plus de photos dans la story à la une GR58 sur notre notre compte Instagram. Et pour voir nos autres expériences randonnées, retrouvez nos articles sur le Tour du Mont Blanc et le GR10.

Dites nous en commentaire les plus belles randonnées que vous avez faites ou celles que vous aimeriez faire.

Mention spéciale et bravo à l’équipe incroyable qui était avec moi sur ce GR58 : Yannick, Jean, Paul et Rémi.

Benoît

  1. Bonjour, merci pour votre retour d’expérience ! Je vais faire le GR58 au mois de juin, entre le 10 et le 20 juin, ce qui est relativement tôt dans la saison. Comme vous l’avez fait également en juin, j’aurai aimé savoir si vous aviez rencontré des passages délicats dus à la présence de neige ? Je sais que ça varie pas mal d’une année à l’autre mais je suis preneuse de vos conseils !

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